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IA : faisons l

Tout le monde en parle. Aussi bien les véritables spécia-
listes que ceux qui veulent se placer sur ce créneau mais

qui n’y connaissent pas grand chose.
Dans l’enseignement tout le monde se pose des questions.
Comment gérer cette “intelligence” des objets numé-
riques, du côté des élèves d’une part, des enseignants
d’autre part et des relations entre ces deux groupes ?
Alors d’abord essayons d’être clairs ...

Nous connaissons tous cette Les programmes d’intelli-
expression, “Ne pas jeter le gence artificielle peuvent
bébé avec l’eau du bain”. avoir un objectif défini une
C’est exactement ce qui se fois pour toute ou au
passe aujourd’hui avec l’in- contraire être auto-appre-
telligence artificielle. nants, mais l’intelligence ar-
Alors avant d’aller plus loin tificielle “forte” (dite aussi

il faut être clair : une ma- générale) qui serait l’égale de
chine numérique ne peut l’être humain n’existe pas.
pas de nos jours posséder Toutes les IA d’aujourd’hui
l’intelligence d’un être hu- sont dites “faibles” (ou
Michel Oury, ingé- main, si tant est qu’il le soit, aussi étroites).
intelligent ! Il y a par contre un progrès
nieur ENSEEIHT et Utiliser le même mot pour dans :

agrégé de génie parler de cette capacité de - d’une part, les capacités de

électrique a ensei- certains humains de se fixer stockage et de vitesse d’ac-
des objectifs et de les attein- cès à des informations nu-
gné cette discipline
dre quels que soient les bou- mérisées, à des coûts de plus
et l’informatique leversements de leur en plus faibles,

numérique en environnement, n’est pas - et d’autre part, les moyens
classe préparatoire encore à la portée d’une ma- de communication entre des
chine, aussi puissantes que appareils numériques inter-
et dans diverses soient ses capacités de cal- connectés de plus en plus

écoles d’ingénieurs. cul. étendus et rapides.

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